On dénombre chaque année 700 000 à 1 million de nouveaux cas de leishmaniose dans le Monde1 dont 20 à 30 000 cas mortels par an4. Plus d’un milliard de personnes vivent dans des zones endémiques et peuvent être infectées par le parasite et développer la maladie2.

Quels sont les symptômes de la leishmaniose ?

On distingue trois types de leishmaniose qui se présentent sous différents symptômes1 :

  • La leishmaniose viscérale aussi appelée kala-azar. Elle est mortelle dans plus de 95% des cas si elle n’est pas traitée. Elle se traduit par des poussées de fièvre irrégulières, une perte de poids, une augmentation du volume du foie et de la rate, et une anémie.
  • La leishmaniose cutanée se caractérise par des lésions cutanées qui prennent la forme d’ulcères sur les parties du corps exposées. Ces lésions entraînent des cicatrices permanentes, de graves handicaps et par conséquent une stigmatisation des personnes touchées. Il s’agit de la forme la plus fréquente de la maladie.
  • La leishmaniose cutanéo-muqueuse provoque de graves lésions causant parfois la destruction complète des muqueuses du nez, de la bouche ou des cavités de la gorge.

Selon l’Institut Pasteur2, les leishmanioses viscérale et cutanée étaient, en 2018, endémiques dans 92 et 83 pays respectivement.

En 2020, plus de 90 % des nouveaux cas de leishmaniose viscérale signalés à l’OMS provenaient de 10 pays1 : Brésil, Chine, Érythrée, Éthiopie, Inde, Kenya, Somalie, Soudan, Soudan du Sud et Yémen. Quant à la leishmaniose cutanée, environ 95 % des cas sont signalés dans les Amériques, dans le bassin méditerranéen, au Moyen-Orient et en Asie centrale1. Enfin, la leishmaniose cutanéo-muqueuse sévit principalement au Brésil, dans l’État plurinational de Bolivie, en Éthiopie et au Pérou1.

En France métropolitaine, la leishmaniose viscérale est présente dans les départements méditerranéens (Pyrénées Orientales, Cévennes, Provence, Côte d’Azur et Corse)2. L’espèce à l’origine de la maladie est Leishmania infantum, également responsable de la leishmaniose chez le chien. Des voyageurs peuvent aussi être infectés lors de déplacements dans des pays endémiques2.

Quels sont les modes de transmission ?

Les parasites responsables des leishmanioses sont les leishmanies. Elles se transmettent à l’homme par les piqûres de phlébotomes infectés. Les femelles phlébotomes se nourrissent de sang humain, nécessaire à la maturation de leurs œufs. Si elles sont infectées par le parasite, elles l’injectent à l’homme lors de leur repas sanguin. Les symptômes de la maladie dépendent de l’espèce parasitaire transmise par l’insecte, des particularités locales des sites de transmission, de l’exposition actuelle et passée de la population humaine au parasite et des comportements humains1.

Comment la prévenir ?

Il n’existe pas de vaccin, ni de traitement préventif contre la leishmaniose.²

Il est donc indispensable de se protéger des piqûres de phlébotomes1 :

  • ·Porter des vêtements longs et couvrants, imprégnés de produits insecticides.
  • Utiliser un répulsif cutané sur les parties découvertes du corps : Insect Ecran Zones Infestées formulé à base de DEET 50%, sauf dans les zones impaludées où Insect Ecran Spécial Tropiques est recommandé (les femmes enceintes devront utiliser Insect Ecran Zones Infestées) et pour les enfants entre 12 et 24 mois Insect Ecran Kids.
  • Dormir sous une moustiquaire imprégnée.
  • Utiliser un diffuseur électrique pour la protection de votre intérieur.

Comment diagnostiquer la leishmaniose1 ?

Le diagnostic de la leishmaniose viscérale repose sur un examen clinique et des tests parasitologiques et sérologiques (tests diagnostiques rapides). Le diagnostic de la leishmaniose cutanée et cutanéo-muqueuse se fait sur l’observation des symptômes et la confirmation par des tests parasitologiques.

Comment la traiter3 ?

Le traitement consiste à injecter des médicaments antiparasitaires pendant plusieurs semaines. Des médicaments par voie orale peuvent également être prescrits.

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Utilisez les produits biocides avec précaution. Avant toute utilisation, lisez l’étiquette et les informations concernant le produit.

Sources

1. Leishmaniose, Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 8 janvier 2022.

2. Leishmaniose, Institut Pasteur.

3. Leishmaniose, vidal.fr, contenu mis à jour le 12 juillet 2019.

4.   Leishmaniose – Médecine Tropicale, Pr Pierre Aubry, Docteur Bernard-Alex Gaüzère, contenu mis à jour le 29 janvier 2020.

auteur: Anabelle Iglesias
Anabelle Iglesias
Journaliste santé